Jardin du Luxembourg

Jardin du Luxembourg | ||||
Le jardin vu du sommet de la tour Montparnasse. |
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Géographie | ||||
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Pays | ![]() |
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Commune | Paris | |||
Quartier | Quartier de l'Odéon dans le 6e arrondissement | |||
Superficie | 22,45 ha | |||
Histoire | ||||
Création | 1612 | |||
Gestion | ||||
Propriétaire | Sénat | |||
Lien Internet | http://www.senat.fr/visite/jardin/index.html | |||
Accès et transport | ||||
Gare | ![]() ![]() |
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Bus | ![]() |
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Localisation | ||||
Coordonnées | 48° 50′ 49″ nord, 2° 20′ 13″ est | |||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : 6e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Le jardin du Luxembourg est un jardin ouvert au public, situé dans le 6e arrondissement de Paris. Créé en 1612 à la demande de Marie de Médicis pour accompagner le palais du Luxembourg[1], il a fait l'objet d'une restauration dirigée par l'architecte Jean-François-Thérèse Chalgrin sous le Premier Empire et appartient désormais au domaine du Sénat. Il s'étend sur 23 hectares (21 ouverts au public) agrémenté de parterres de fleurs et de sculptures[2]. Rendez-vous de prédilection des Parisiens, il attire également des visiteurs du monde entier.
Les Parisiens l'appellent affectueusement le « Luco »[3].
Histoire

La création du jardin par Marie de Médicis
Au début du XVIIe siècle, le quartier qui s'étend au pied de la montagne Sainte-Geneviève est composé de séminaires, couvents, collèges et hôtels particuliers, parmi lesquels celui du duc de Piney-Luxembourg. Lorsque Marie de Médicis décide de quitter le palais du Louvre, elle pense à cette propriété où le jeune Louis XIII s'initiait à la chasse : on lâchait pour lui des marcassins dans le jardin. Les huit hectares de terrain qui entouraient la demeure permettaient à Marie de Médicis d'édifier le vaste jardin florentin dont elle rêvait. Le corps de logis n'étant pas digne de son rang, elle fait appel à l'architecte Salomon de Brosse pour l'édification d'un palais inspiré du palais Pitti de Florence. Pour la décoration, la régente s'adresse à des artistes italiens, français et flamands. Ainsi, elle fait venir Pierre Paul Rubens à Paris en 1622 pour qu'il réalise vingt-quatre tableaux retraçant les principaux épisodes de sa vie ; treize seulement furent réalisés.
Le jardin s'ouvrait magnifiquement devant le nouveau palais, mais ne pouvait se prolonger dans la logique perspective de la façade puisque le couvent des Chartreux se dressait à peu de distance. Richelieu exerce des pressions qui permettent de repousser le mur d'une centaine de mètres, mais en dépit de son pouvoir, Marie de Médicis échoue à faire déplacer les religieux. C'est ainsi que le parc dut s'étendre sur un des flancs du palais. Ainsi, sur le plan de Gomboust, réalisé en 1629, le jardin s'étend sur 300 mètres à peine devant l'édifice, tandis que, d'est en ouest, il occupe plus d'un kilomètre, depuis l'actuel boulevard Saint-Michel jusqu'à l'actuel boulevard Raspail. C'est donc dans ce sens transversal que courait la grande allée qui, deux siècles plus tard, après la suppression de la partie occidentale du jardin, est à l'origine de la rue de Fleurus.
La réalisation du premier jardin est confiée à Jacques Boyceau, un des plus grands spécialistes de son époque. Les plantations commencent en 1612, dès le lendemain de l'achat des terrains. Au pied du palais, autour d'une fontaine centrale, Boyceau dessine une série de parterres symétriques. Pour faciliter l'admiration de ce travail, le jardin est entouré d'un double déambulatoire surélevé, qui adopte la forme d'une terrasse à l'italienne dessinée par l'ingénieur florentin Thomas Francine. Il faut près de dix ans pour reconstruire l'aqueduc romain d'Arcueil qui alimente la fontaine depuis Rungis, à onze kilomètres de là et qui porte désormais le nom d'aqueduc Médicis.
En 1635, André Le Nôtre réaménage les parterres, ne pouvant dérouler la grande perspective souhaitée vers le sud du fait de la persistance du couvent des Chartreux.
Après la mort de Marie de Médicis, en 1642, le palais du Luxembourg et son jardin changent de mains à de maintes reprises. En 1778, le comte de Provence, frère de Louis XVI et futur Louis XVIII, reçoit le Luxembourg. Pour financer les travaux de restauration du palais, endommagé par ses occupants successifs, il aliène le tiers ouest du jardin, qui incluait « l'allée des philosophes » fréquentée par Rousseau en 1741 et la promenade des Soupirs, refuge des amoureux. C'est ainsi que l'on ouvre la rue du Luxembourg, aujourd'hui rue Guynemer, qui fixe la limite occidentale définitive du jardin.
La Révolution et le début du XIXe siècle

À la Révolution, le palais transformé en prison (Danton, Desmoulins, Fabre d'Églantine, David, entre huit cents autres, y sont détenus), le jardin est à l'abandon, seulement fréquenté par les familles des prisonniers qui cherchent à communiquer avec les leurs. Le couvent des Chartreux est réquisitionné, le mur qui obstruait la perspective vers l'Observatoire est abattu et les 26 hectares que possédaient les religieux sont annexés. Le terrain perdu quelques années auparavant à l'ouest est ainsi récupéré au sud, atteignant l'actuel boulevard du Montparnasse. En 1795, c'est le Directoire qui prend place dans le palais. Les directeurs s'installent au Petit Luxembourg, sauf Barras qui occupa l'ancien appartement royal dans l'aile ouest.
Durant les premières années du XIXe siècle, Jean-François-Thérèse Chalgrin trace l'avenue de l'Observatoire sur les anciennes terres des Chartreux. Il remodèle aussi le jardinet fait les décorations florales que nous connaissons aujourd'hui, les terrasses intermédiaires de Francine sont couvertes par un talus, des perrons donnent accès à l'unique terrasse restante, la grotte de Médicis est remodelée et le bassin encadré de pelouses en demi-cercle. Au sud, il compense une dénivellation par la création d'un perron décoré de statues.
Après le coup d'État du 18 brumaire, le palais est affecté au Sénat de l'Empire. Napoléon Ier souhaite que le jardin soit destiné aux enfants ; le Luxembourg est alors aménagé en conséquence avec des kiosques, des jeux, et bientôt les premières voitures à chèvres.
À partir de 1836, des travaux d'agrandissement de l'hémicycle contraignent à déplacer les parterres d'une trentaine de mètres. Des bâtiments vétustes sont démolis, le mur d'enceinte du jardin est remplacé par des grilles, ce qui améliore la visibilité du palais. Les statues des reines remplacent les anciennes, trop dégradées, et Alphonse de Gisors fait construire une nouvelle orangerie.
Le Second Empire et les travaux haussmanniens

Sous le Second Empire, l'histoire du jardin est marquée par les travaux d'urbanisme du baron Haussmann. L'ouverture du boulevard Saint-Michel - qui s'appelait alors boulevard de Sébastopol[5] - et de la rue de Médicis réduisent le jardin au nord-est. L'intention d'Haussmann était de laisser la grotte Médicis à son emplacement et ainsi de l'isoler sur une placette. Face aux protestations, elle est finalement démontée pierre par pierre, reconstruite et transformée en fontaine là où on peut l'admirer aujourd'hui. Un plan d'eau lui fait désormais office de miroir et la Vénus de la niche centrale est remplacée par Polyphème surprenant Galatée dans les bras d'Acis d'Auguste Ottin.
Au nord-ouest, la démolition du couvent des Filles du Calvaire et l'élargissement de la rue de Vaugirard opéré en 1845, amènent Gisors à recomposer les bâtiments entre le palais du Luxembourg et le Petit Luxembourg. Les protestations redoublent quand, en 1865, pour le percement de la rue Auguste-Comte, est annoncé le projet de suppression de la pépinière, dont les terrains doivent être bâtis. Les promenades dans cette partie sud du jardin étaient particulièrement appréciées des Parisiens. Après une inspection sur place, Napoléon III arbitre en faveur des travaux.
Lors de la Commune de Paris, des fédérés sont fusillés au pied de la terrasse des Reines. Des impacts de balles en témoignent jusqu'en 1930.
Le XXe siècle
Sous l'Occupation, le palais du Luxembourg est le siège de l'état-major de la 3e flotte aérienne allemande. L'occupant creuse alors deux blockhaus sous le jardin (l'un à l'est, l'autre à l'ouest du palais) et installe des barbelés dans le parc. Le jardin, alors fermé au public, sert de parking aux véhicules et à l'artillerie allemande[6]. Le 25 août 1944, la 2e division blindée force les grilles de la rue Auguste-Comte et pénètre dans le jardin. Vers 17 heures, c'est la reddition. Le pavillon à croix gammée est amené tandis que les Allemands déposent leurs armes dans la cour du palais. Après la Libération, le palais et le jardin sont remis dans l'état qu'on leur connait aujourd'hui[7].
Bâtiments
Situés au cœur du Quartier latin, regroupés dans l'enceinte d'une grille dont les pointes sont recouvertes de feuille d'or, les jardins accueillent plusieurs bâtiments classés :
- le palais du Luxembourg où siège le Sénat, la chambre haute du Parlement, propriétaire du jardin.
- le Petit Luxembourg, hôtel particulier contigu au précédent, résidence du président du Sénat
- le musée du Luxembourg, consacré à de grandes expositions temporaires d'art, réputées pour la qualité des œuvres présentées. On accède au palais et au musée par la rue de Vaugirard.
- l'orangerie : plusieurs bâtiments se sont succédé. L'orangerie actuelle, bâtie par Alphonse de Gisors en 1839, est située sur l'allée Delacroix. Elle abrite une collection de 180 plantes en caisse dont des agrumes, des palmiers-dattiers, des lauriers roses et des grenadiers. Certains bigaradiers, que l'on retrouve dans la partie du jardin dite « à la française » de mai à octobre, ont un âge estimé à 250 ou 300 ans[8]. L'été, l'orangerie sert de salle d'expositions temporaires.
- l'ancien hôtel de Vendôme, aujourd'hui occupé par l'école Mines ParisTech.
- les serres du jardin du Luxembourg, attenantes à l'hôtel de Vendôme, abritent de riches collections horticoles, dont notamment plus de 400 espèces d'orchidées[9]. Ces serres sont à la fois un lieu de production de plantes pour l'embellissement du jardin et la décoration florale du palais du Luxembourg et un lieu de conservation d'un patrimoine végétal datant du milieu du XIXe siècle. Depuis le rattachement des terres du domaine des Chartreux au Jardin du Luxembourg peu après la Révolution française, en 1796, il y a toujours eu des serres à cet endroit. La première serre abrite des fougères, très utilisées comme plantes vertes dans les décorations florales. La deuxième abrite des potées fleuries comme des hortensias ou des bégonias. La température de cette serre est régulée et les plantes sont alimentées par un système de goutte à goutte. Enfin la troisième serre accueille les collections d'orchidées, de bégonias et de crotons. Elle a été inaugurée en 1999, en remplacement des deux plus vielles de la Conservation des jardins qui dataient du XIXe siècle. Cet ensemble est complété par des plates-bandes d'essais de plantes à fleurs ou à feuillage décoratif. Cette recherche permanente permet ainsi de proposer aux visiteurs du jardin en perpétuelle évolution et chaque année différents.
- Les serres du jardin du Luxembourg
- Bégonias.
- Vue d'une serre.
- Orchidées.
- Système d'arrosage et de climatisation des serres.
Organisation du jardin

Le jardin possède une partie « à la française » située dans l'axe du palais et des parties « à l'anglaise » du côté de la rue Guynemer. Entre les deux s'étend la forêt géométrique des quinconces. À ces trois zones bien différenciées s'ajoutent, au sud, les pelouses et un verger, conservatoire de pomologie de variétés anciennes et oubliées, situé face au lycée Montaigne, sur le côté de la rue Auguste-Comte.
L'ensemble du jardin est parcouru d'allées permettant la promenade et la flânerie. L'une d'elles est évoquée dans un poème de Gérard de Nerval intitulé Une allée du Luxembourg :
- Elle a passé, la jeune fille […]
- Parfum, jeune fille, harmonie…
- Le bonheur passait, il a fui !
On trouve des cultures de plantes de massifs destinées aux parterres du jardin et des serres abritant des plantes vertes et à fleurs destinées à la décoration des intérieurs du palais. Un rucher situé à proximité du Pavillon Davioud (porte Vavin) permet de s'initier à l'apiculture.
- Vue du bassin à l'automne.
- Les jardins à l'anglaise.
- Le rucher.
Sculptures et fontaines du jardin





Le jardin abrite 106 statues[10], dont les suivantes :
En partant au nord-est du jardin, sur le côté du palais :
- Le Gaulois ou Le Silence, par Guillaume Berthelot (1580-1648) ;
- Sainte-Suzanne ou Cérès, 1633, marbre de Carrare par François Duquesnoy (1597-1643) ;
- La Femme aux pommes, 1937, bronze par Jean Terzieff (1894-1978) ;
- Monument à Henry Murger, 1895, bronze par Henri-Théophile Bouillon (1864-1934)[11] ;
- Étudiants morts dans la Résistance, 1954-1956, bronze par Gaston Watkin (1916-2011) ;
- Monument à Théodore de Banville, pierre par Jules Roulleau (1855-1895) ;
Puis, après la fontaine Médicis :
- L'Acteur grec, 1868, bronze par Charles-Arthur Bourgeois (1838-1886) ;
- Le Faune dansant, par Eugène-Louis Lequesne (1815-1897) ;
- Il Dispetto, ou Le Dépit, 1872, marbre par Jean Valette (1825-1877) ;
- Monument à Leconte de Lisle, 1897, une muse ailée enlace le buste du poète, marbre par Denys Puech (1854-1942) ;
En contournant le bassin en direction du sud se trouvent :
- Caius Marius debout sur les ruines de Carthage, 1857, marbre par Victor Vilain (1818-1899) ;
- Calliope, marbre par Ferdinando Pelliccia (1808-1892) ;
- David vainqueur de Goliath, marbre anonyme d'après l'antique ;
- Vulcain présentant les armes qu'il a forgés, 1781, statue en marbre blanc par Charles-Antoine Bridan (1730-1805) ;
- Flore, d'après l'antique ;
Autour de la terrasse centrale, des statues de Reines de France et Femmes illustres, dont notamment Clotilde et Bathilde qui ont été choisies par Louis-Philippe ;
- La Reine Marie-Stuart ;
- Monument à George Sand, 1904, marbre blanc par François Sicard (1862-1934) ;
- Bocca della Verità, 1871, marbre blanc par Jules Blanchard (1832-1916) ;
- Monument à Stendhal, médaillon en bronze par Auguste Rodin (1840-1917), agrandissement d'un un modèle créé par Pierre-Jean David d'Angers (1788-1856)[12] ;
- Velléda contemplant la demeure d'Eudore, 1844, marbre par Hippolyte Maindron (1801-1884) ;
- Monument à Gustave Flaubert, buste en pierre par Auguste Clésinger (1814-1883) ;
- Le Cri, l'Écrit, 2007, trois anneaux de bronze polychrome, commémorant l'abolition de l'esclavage, par Fabrice Hyber (ne en 1961) ;
- Stèle en hommage aux esclaves des colonies françaises, inaugurée en 2011 par Nicolas Sarkozy ;
- Le Marchand de masques, bronze par Zacharie Astruc (1835-1907), où figurent les masques de Victor Hugo, Léon Gambetta, Alexandre Dumas fils, Eugène Delacroix, Jean-Baptiste Carpeaux, Camille Corot, Hector Berlioz, Jean-Baptiste Faure, Honoré de Balzac, Jules Barbey d'Aurevilly ;
- Puis viennent les statues de Jeanne d'Albret, Clémence Isaure, Anne-Marie-Louis d'Orléans, duchesse de Montpensier, Louise de Savoie et Marguerite d'Anjou[13] ;
- Plaque en hommage aux insurgés de la Commune, fusillés contre ce mur le 25 mai 1871 ;
- Lion sculpture en pierre par Heuraux ;
- Diane à la biche, pierre d'après l'antique ;
En allant vers le palais, sur la pelouse face au bassin :
- Monument à Scheurer-Kestner (1908), pierre, par Jules Dalou (1838-1902), avec La Justice tenant le glaive et la balance, et La Vérité nue, tenant un miroir (lequel a disparu) ;
Au milieu du bassin :
- Enfant supportant une vasque, sculpteur anonyme ;
En direction de l'ouest, sur le parterre :
- Vénus sortant du bain, d'après l'antique ;
- Vénus au Dauphin, d'après l'antique ;
- Blanche de Castille, reine de France ;
- Junon reine du ciel d'après l'antique ;
- Minerve à la chouette, anonyme ;
Puis d'autres reines de France et femmes célèbres :
- Anne d'Autriche ; Anne de Bretagne ; Marguerite de Provence ; Sainte Clotilde ;
Au nord, sur le parterre :
- Stèle à la mémoire des sept combattants de la Libération, par Charles Soudant ;
Puis, vers le sud :
- Flore, d'après l'antique, pendant d'un autre modèle de l'autre côté du bassin ;
Puis viennent les autres Reines de France et Femmes illustres :
- Blanche de Castille ; Anne de Beaujeu ; Valentine de Milan ; Marguerite d'Angoulême ; Marie de Médicis et Laure de Noves ;
- Lion, par Heuraux (pendant du précédent) ;
Au sud, légèrement vers l'ouest :
- Monument à Frédéric Le Play, bronze par André-Joseph Allar (1845-1926) ;
Sur la parterre sud, à hauteur de la place André-Honnorat, et en direction de l'ouest et de la rue d'Assas, se trouvent successivement :
- Lion de Nubie et sa proie, 1870, bronze d'Auguste Cain (1822-1894) ;
- Hommage à Pierre Mendès France, 1984, sculpture de Pierre Peignot (1947-2002) ;
- La Harde de cerfs écoutant le rapproché, groupe en bronze par Arthur Le Duc (1848-1918) ;
- Monument à Ferdinand Fabre, 1880, par Laurent Marqueste (1848-1920) ;
- Monument à Charles Baudelaire, 1936, par Pierre-Félix Fix-Masseau (1869-1937) ;
- Monument à la comtesse de Ségur, 1910, par Jean Boucher (1870-1939) ;
- Monument à Louis Ratisbonne, marbre par Émile Soldi (1846-1906)[14] ;
- Monument à Antoine Watteau, 1896, pierre et bronze par Henri Gauquié (1858-1927)[15] ;
- Le Poète ou Hommage à Paul Éluard, 1954, bronze par Ossip Zadkine (1890-1967) ;
- Monument à José-Maria de Heredia, bronze par Victor Ségoffin (1867-1925) ;
- Monument à Sainte-Beuve, 1898, buste en pierre par Denys Puech (1854-1942) ;
- Bonheur, ou Joies de la famille, 1888, groupe en pierre par Horace Daillion (1854-1937) ;
Puis en tournant sur la droite, en direction du nord, sur le premier parterre longeant la rue Guynemer :
- Monument à Frédéric Chopin, en bronze et pierre par Paul Dubois (1829-1905) ;
- Archidamas se préparant à lancer le disque, 1847, statue en pierre par Henri Lemaire (1798-1880) ;
- Monument à Jules Massenet, 1926, par Raoul Verlet (1857-1923), achevé par le sculpteur Paul Gasq (1860-1944) ;
- Une réduction en bronze de la Statue de la Liberté d'Auguste Bartholdi, fondue en 1889, a été achetée par l'État en 1900 pour le musée du Luxembourg à Paris où elle fut exposée pendant quelques années. Elle est transférée dans le jardin en 1906. En juillet 2012, elle est déposée dans la nef du musée d'Orsay à Paris. Une copie en bronze la remplace depuis lors dans le jardin[16] ;
- Monument à Édouard Branly, par Carlo Sarrabezolles (1888-1971) ;
En remontant au nord, sur le parterre suivant :
- Monument à Gabriel Vicaire, 1902, pierre, par Jean-Antoine Injalbert (1845-1933) ;
- Monument à Paul Verlaine, 1911, pierre par Auguste de Niederhausern, dit Rodo (1863-1913) ;
- Le Triomphe de Silène 1898, groupe en bronze par Jules Dalou (1838-1902) ;
- L'Hiver, statue en marbre attribuée à Michel Anguier (1612-1686) ;
- Monument à Beethoven, inauguré en 1978, exemplaire en bronze du buste sculpté en 1902 par Antoine Bourdelle ;
- L'Effort, vers 1898, plomb et grès par Pierre Roche (1855-1922) ;
- Monument à Stefan Zweig, 2003, bronze par Félix Schivo (1924-2006) ;
- La Messagère, statue en pierre par Gabriel Forestier (1889-1969) ;
Sur la façade ouest de l'orangerie :
- Jean-Antoine Houdon, 1888, buste par Ernest-Eugène Hiolle (1834-1886) ;
- Louis David, 1888, buste par Jean-Baptiste Hugues (1849-1930) ;
Sur la façade sud de l'orangerie :
- Antoine-Jean Gros, 1888, buste par Joseph Félon (1818-1897) ;
- François Rude, 1888, buste en pierre par Joseph Tournois (1831-1891) ;
- Pierre-Paul Prud'hon, 1888, buste en pierre par Gustave Debrie (1842-1932) ;
- Pierre-Jean David d'Angers, 1888, buste en pierre par Léon-Auguste Perrey (1841-1900) ;
- Jean-Auguste-Dominique Ingres, 1888, buste en pierre par Pierre Rambaud (1852-1893) ;
- James Pradier, 1888, buste en pierre par Louis Desprez (1832-1892) ;
- Eugène Delacroix, 1888, buste en pierre par Alfred-Adolphe-Édouard Lepère (1827-1904) ;
- Antoine-Louis Barye, buste en pierre par François-Raoul Larche (1860-1912) ;
- Théodore Rousseau, buste en pierre par Henri Louis Levasseur (1853-1934) ;
- Aimé Millet, 1888, buste en pierre par Émile Louis Bogino (mort en 1937) ;
- Phidias, 1889, statue en pierre par Aimé Millet ;
- La Peinture, 1889, statue en pierre par Jules Franceschi (1825-1893) ;
Entre le musée et le palais du Luxembourg :
- Monument à Eugène Delacroix, 1890, bronze et pierre par Jules Dalou (1838-1902). Le monument est constitué d'un groupe relié ornant une fontaine[17] ;
Sur la façade ouest, dans une niche du palais du Luxembourg :
- Psyché sous l'empire du mystère, 1889, statue en marbre par Hélène Bertaux (1825-1909) ;
En avançant vers le nord, en direction de la rue de Vaugirard :
- Montesquieu, par Denis Foyatier (1793-1863) ;
Devant l'orangerie, vers la rue de Vaugirard :
- Jeune vendangeur, par Alphonse Dumilatre (1844-1928) ;
- Flore, d'après l'antique ;
- Étienne Pasquier, par Denis Foyatier (1793-1863) ;
- Les Trois Grâces, par Marthe Baumel-Schwenck (1913-1992) ;
- La Porteuse de parfum, statue par Victor Brecheret (1894-1955), bronze inauguré en 2010, d'après le modèle en plâtre exposé au Salon d'automne de 1924[18] ;
- Femme se regardant dans un miroir, statue en marbre par Ludwig Georges Matrai (1850-1906) ;
Devant les serres et leurs dépendances :
- Hercule, statue par Auguste Ottin (1811-1890) ;
- Bethsabée, par Paul Moreau-Vauthier (1871-1936) ;
- Amphitrite, sculpture anonyme ;
- Eustache Le Sueur, 1853, statue en marbre par Honoré Jean Aristide Husson (1803-1864)[19].
Activités
Le jardin accueille des activités sportives : tennis, basket-ball, arts martiaux, ainsi que les phases finales du championnat de France de jeu de paume, qui ont lieu le premier dimanche de septembre. Le terrain du Jeu de Paume du Sénat a accueilli les épreuves des Jeux olympiques d'été de 1900. Dans le coin nord-ouest, près de l'orangerie, des joueurs d'échecs (six tables fournies par le Sénat) se rencontrent régulièrement, même en plein hiver, alors que ceux de bridge (trois tables) attendent les beaux jours pour se retrouver en milieu d'après-midi. Les chaisières, chargées de percevoir le prix fixé pour avoir le droit de s'asseoir sur une des chaises du Luxembourg, font partie des métiers disparus. Avant la Première Guerre mondiale le tarif était de vingt sous. En 1920, les tarifs sont de 0,20 francs pour les chaises et 0,30 francs pour les fauteuils. Finalement ce n'est qu'en 1974 que les chaises devinrent gratuites pour tous.
- Vue générale.
- Panoramique sur le jardin du Luxembourg. À gauche, le palais du Luxembourg.
- Le bassin principal.
Des expositions de photographies sont régulièrement installées sur les grilles extérieures depuis 1997, d'autres types d'expositions sont également installées à l'intérieur du jardin comme en 2001 l'exposition du sculpteur Lucien Bénière. Dans le coin nord-est, le kiosque à musique est le cadre de concerts dont les programmes sont affichés tout au long de la belle saison. On donne aussi dans le jardin des représentations d'opéra. Des activités sont également proposées aux enfants : parc à jeux, promenades à dos de poney sur l'allée des ânes et théâtre de marionnettes. Jeunes et moins jeunes se retrouvent autour du bassin principal pour y faire évoluer des modèles réduits de bateaux télécommandés ou à voile.
Faune et flore
Depuis les années 2010, des perruches à collier sont observées dans le jardin du Luxembourg, comme dans d'autres parcs de la région parisienne (parc de Sceaux, jardin des Plantes)[20].
Entretien et budgets
Contrairement à la plupart des espaces verts de Paris, le jardin du Luxembourg n’est pas à la charge de la municipalité (c’est également le cas du jardin des Tuileries, du jardin du Palais-Royal, du jardin des Plantes et du jardin d'acclimatation) mais du Sénat. Son budget est l’action no 2 du programme « Sénat » de la mission « pouvoir publics » du budget de l’État. Son budget pour 2016 s’établit à 12 848 500 € dont 11 956 900 € de dotation de l’État[21].
Il y a 60 jardiniers en 2016 (ils furent 400 jadis)[réf. nécessaire]. Les jardiniers sont recrutés par concours. Les fleurs et plantes qui ornent le jardin sont élevées par les jardiniers dans les serres se trouvant à l'angle de la rue Auguste-Comte et du boulevard Saint-Michel.
Galerie
- Henri Rousseau, Jardin du Luxembourg. Monument de Chopin (1909), Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage.
- Charles-Arthur Bourgeois, L'Acteur grec (1868).
- Jules Dalou, Le Triomphe de Silène (1898).
- Minerve à la Chouette.
- Jules Blanchard, La Bocca della verità (1871).
- Plan du jardin du Luxembourg pour non voyants.
- La buvette des Marionnettes.
- Auguste Clésinger, Monument à Gustave Flaubert.
- Joseph Tournois, François Rude (1888), buste sur la façade de l'orangerie.
- La fontaine Médicis.
- Diane chasseresse.
- Le palais du Luxembourg sous la neige.
- Pierre Roche, L'Effort (vers 1898), plomb et grès.
- Une allée sous la neige.
- Le bassin sous la neige.
- Chaise du jardin du Luxembourg avec le logo du Sénat.
- Le jardin au mois d'avril.
Dans les arts
Littérature
- 1832 : Une allée du Luxembourg, poème de Gérard de Nerval, paru en 1834 dans le recueil Odelettes ;
- 1862 : Les Misérables de Victor Hugo, Tome 3, Livre 6, lieu de la première rencontre entre Marius et Cosette, lien wikisource ; et Tome V, Livre 1, d'une scène avec les deux frères Thénardiers lien wikisource ;
- 1908 : Le Magicien, roman de Somerset Maugham, commence dans le jardin où le narrateur rencontre pour la première fois le personnage qui répresente dans l'histoire qui suit le notoire occultiste britannique Aleister Crowley ;
- 1916 : La Guerre au Luxembourg, poème de Blaise Cendrars, paru pendant la grande guerre ;
- 1931 : Sanctuaire de William Faulkner, la dernière scène ;
- 1964 : Les Mots de Jean-Paul Sartre à la fin de la première partie intitulée Lire ;
- 1972 : Nous n'irons plus au Luxembourg de Gabriel Matzneff ;
- 1983-1999 : Sur un banc du Luxembourg et Retour au Jardin du Luxembourg d'André Brink ;
- 1998 : Au Jardin du Luxembourg d'André Dahan, Gallimard Jeunesse ;
- 2000 : Une grande fête au Jardin du Luxembourg de Martine Beck et Stéphane Girel, Éditions du Sorbier ;
- 2012 : L'Enfant grec de Vassilis Alexakis ;
- 2013 : Rencontre de Jacqueline de Romilly ;
- 2014 : La Fête de l'insignifiance de Milan Kundera, Éditions Gallimard (NRF) ;
- 2014 : Caprice de la reine (nouvelle : Vingt femmes dans le jardin du Luxembourg et dans le sens des aiguilles d'une montre) de Jean Echenoz, Les Éditions de Minuit.
Musique
- 1973 : Entre 14 et 40 ans de Maxime Le Forestier.
- 2012 : Pochette de l'album Lonerism de Tame Impala.
Cinéma et télévision
- 1948 : Les Trois Mousquetaires de George Sidney avec Gene Kelly ;
- 1957 : Les Misérables de Jean-Paul Lechanois avec Jean Gabin ;
- 1959 : Charlotte et Véronique de Jean-Luc Godard ;
- 1963 : Le Feu follet de Louis Malle ;
- 1973 : La Maman et la Putain de Jean Eustache ;
- 1975 : Le Locataire de Roman Polanski ;
- 1999 : Jet Set de Fabien Onteniente ;
- 2008 : Cliente de Josiane Balasko (scènes de rencontre entre Judith et Patrick) ;
- 2008 : Le Coach d'Olivier Doran ;
- 2013 : À la merveille de Terrence Malick ;
- 2013 : Alias Caracalla d’Alain Tasma.
- 2016 : Baron noir d'Eric Benzekri et Jean-Baptiste Delafon.
Accès
Le jardin du Luxembourg est accessible en transports en commun par :
-
Luxembourg ;
-
(station Vavin ou Saint-Sulpice) ;
-
(station Notre-Dame-des-Champs) ;
-
RATP 21 27 38 58 82 83 84 85 89.
Notes et références
- ↑ Un jardin né de la volonté de Marie de Médicis
- ↑ Plan du Jardin du Luxembourg
- ↑ « Jardin du Luxembourg, une bulle écolo dans Paris », leparisien.fr, 10 juillet 2015.
- ↑ Notice sur le site officiel du château de Blois.
- ↑ Lors de son percement et jusqu'en 1864, le boulevard s'appelait "boulevard de Sébastopol rive gauche", comme en témoigne ce projet d'aménagement de l'époque : Jardin du Luxembourg converti en jardin pittoresque / compilé et dessiné par Lecoq
- ↑ Ferdinand Dupuy, La Libération de Paris vue d'un commissariat de police, Librairies imprimeries réunies, 1944.
- ↑ Claude Mary et Carlos Zito, Le guide du jardin du Luxembourg, Éditions de la Manufacture, 1994, pages 12 à 22.
- ↑ Site Internet du Sénat.
- ↑ La Conservation des jardins du Luxembourg sur le site officiel du Sénat
- ↑ Site Internet du Sénat.
- ↑ « Monument à Henri Murger – Paris, 6e arr. », notice sur e-monumen.net.
- ↑ Georges Poisson, Guide des statues de Paris - monuments, décors, fontaines, Éditions Hazan, 1990, p. 81 (ISBN 2850252166).
- ↑ Voir Reines de France et Femmes illustres.
- ↑ « Monument à Louis Ratisbonne », notice de la base Arcade.
- ↑ (en) Ken Ireland, « Ilustrations », dans Ken Ireland, Cythera Regained ? : The Rococo Revival in European Literature and the Arts, 1830-1910., Fairleigh Dickinson University Press, , 240 p. (lire en ligne), page 9.
- ↑ Le Parisien, Le musée d'Orsay récupère la statue de la Liberté du jardin du Luxembourg, 2 juillet 2012.
- ↑ « Monument à Eugène Delacroix – Jardin du Luxembourg – Paris », notice sur e-monumen.net
- ↑ « La Porteuse de parfum », notice sur salon-automne.com
- ↑ Le modèle en plâtre est conservé à l'hôtel des Chartreux.
- ↑ Clément Pétreault, « Les perruches à collier colonisent la région parisienne », Le Point, (lire en ligne)
- ↑ « Mission « Pouvoir publics », annexe au projet de loi de finance initiale des 2016 », sur www.performance-publique.budget.gouv.fr
Voir aussi
Bibliographie
- L.-A. Justin, La création du jardin du Luxembourg par Marie de Médicis, p. 86-109, Archives de l'art français, 1916, tome 8 nouvelle série (lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- « les statues du Jardin du Luxembourg », sur www.senat.fr
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